Sunday, April 30, 2006

Demain, dès l'aube

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

--Victor Hugo

2 comments:

Anonymous said...

From what I can comprehend, he's visiting a gravesite and then (in the last line) depositing a "bouquet of green whores" and moldy swiss cheese? If I were the corpse you could just give me some pink sunglasses and a cheese planer...

Sarah D. said...

Is this Powersian French poem available for public consumption? I like depression and life's lack of inherent meaning. Especially when emoted in French.

I also memorized this poem for a college class. Weird. It's my favorite poem ever.